« La conscience du piège et de son fonctionnement donne la liberté soit d’en sortir soit de choisir de rester dans le piège parce que ses bénéfices secondaires sont suffisamment intéressants.
Il s’agit souvent du piège du FAIRE qui consiste à trouver son identité dans ce que l’on fait plutôt que dans ce que l’on EST. »
Thomas d’Ansembourg. « Etre heureux n’est pas forcément confortable »
5 PRINCIPES FONDAMENTAUX POUR REPRENDRE SA VIE EN MAINS.
1. Donner du sens à sa vie pour booster sa détermination.
Peu importent nos résolutions du 1er janvier ou du printemps, nos aspirations ou nos rêves, peut-être est-il temps de commencer par nous demander :
« Est-ce que je veux vraiment faire 3h/semaine de jogging pendant toute l’année ? ou arrêter enfin de fumer ? », « j’ai déjà essayé l’an dernier et, comme d’habitude, j’ai manqué de volonté… » . Est-ce vraiment un manque de volonté ou un manque de sens (est-ce réellement si important pour moi, dans ma vie, de faire ces 3h de jogging ? Qu'est-ce que cela m'apporte de très important pour moi et quel bénéfice en tire mon entourage? Est-ce que ce jogging est vraiment le but de ma vie ? Ou Pour Quoi le jogging ? Et, s'il y avait quelque chose de plus important pour moi que le jogging pour atteindre mon idéal ?... Ce serait quoi ?..
En fait, je veux comprendre ce que nos souhaits signifient pour nous, ce qu’ils vont nous apporter d’important, leur Sens. C’est après un questionnement approfondi sur ce qui est vraiment important que la réponse (parfois surprenante) nous éclaire et nous motive à nous engager avec plus de détermination et d'énergie.
Ou alors, l’objectif annoncé n’était pas le bon et autant en changer pour un autre plus en accord avec ce qui nous rendra vraiment heureux(se) et serein(e).
"La vitesse à laquelle vous allez n'est pas importante si vous allez dans la mauvaise direction" Stephen R. Covey
Laissez-moi vous citer aussi Steve Jobs : « Être le type le plus riche du cimetière ne m’intéresse pas. Me coucher le soir en me disant que nous avons fait un truc formidable… C’est ce qui m’intéresse »
A ce titre, nous avons tous de nombreux noms en tête :
L’Abbé Pierre, Mère Térésa, Philippe Croizon, Gandhi, Martin Luther King, Greta Thunberg, Grand Corps Malade, les skippeurs du Vendée Globe et tous ces soignants et soignantes qui s’épuisent nuit et jour et…… tous les autres. Et nous, qu’est-ce qui est vraiment important pour nous dans la réussite de ce projet qui donnera du sens à notre vie, illuminera notre regard et celui de nos proches.
Conte et réalité : Casser des pierres ou bâtir une cathédrale (fable attribuée à Charles Peguy)
Sur la route en direction de Chartres, Charles Peguy croise 3 hommes en train de casser des pierres à l'aide d'un maillet. il demande au premier à la mine sombre:
- "Que faites-vous, Monsieur ?
-"Vous voyez bien, je casse des pierres. J'ai mal au dos, j'ai faim, j'ai soif. Mais je n'ai trouvé que ce travail pénible et stupide;"
Un peu plus loin, sur le chemin, il demande à l'autre casseur de pierres dont le visage est plus serein et les gestes plus mesurés.
- "Que faites-vous, Monsieur ?"
- "Je suis casseur de pierres. Je construis un mur. C'est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma famille." Puis, reprenant son souffle, il ajoute en souriant "Je suis au grand air et il y a sûrement des situations pires que la mienne."
Plus loin, notre homme rencontre le troisième casseur de pierres qui affiche un franc sourire et abat sa masse avec enthousiame.
-"Que faites-vous ?" demande Peguy
- "Moi, répond l'homme, je bâtis une cathédrale !"
En ce qui me concerne, j'ai passé quelques semaines difficiles cet hiver. Plus envie de rien. Plus de projets. Le grand vide avec une lassitude infinie. Un vrai début de déprime.
Heureusement, confinement, chômage partiel et l’accompagnement bienveillant de mon coach, Arnaud, m’ont permis de réaliser un magnifique travail vers la reconquête de mon idéal de vie, ma Cathédrale d'évolution personnelle. Et oui, cela arrive aussi aux professionnels des thérapies brèves ! et c’est rassurant, nous ne sommes donc pas des robots...
Ainsi, tout ce que nous faisons dans notre vie consiste à agir, plus ou moins consciemment, soit pour éviter de toucher vraiment le fond, soit pour ressentir le plaisir et l'énergie du voyage évolutif (réussite, évolution personnelle, satisfaction d’un besoin…).
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nos comportements ne sont pas dictés par nos compétences et par nos capacités mais, plus profondément, par nos valeurs, nos croyances et l’état d’esprit qui en résulte dans une situation précise, à l’instant T.
La question qui se pose aujourd’hui est :
« Préférons-nous vivre une nouvelle année avec les mêmes sentiments d’anxiété, de stress, de frustration, d’impuissance, de lassitude, de morosité, de révolte et de désespérance…?
Ou "préférons-nous retrouver le plaisir de se sourire (vraiment) dans le miroir et sentir soudain le changement qui s’opère en nous, de garder notre « liberté de penser par nous-même », d'agir et d’avoir la conviction profonde d’avoir le choix de réenchanter (ou pas) notre vie et celle de ceux que nous aimons ? »
Nous avons le choix, sachant que dans la littérature des neurosciences, il est fréquemment précisé, qu'à choisir, notre côté cartésien "raisonnable" est plutôt programmé pour éviter la douleur que choisir le plaisir. Mais notre "Moi profond", notre âme d'enfant, d'artiste, celle qui nous fait savourer, jouer, rire aux éclats, nous fait sentir "vivant.e", profiter de l'instant, jouir de la vie...,
Ce "Moi profond", que décidera-t-il consciemment ?
2. Se donner un objectif stimulant pour atteindre son étoile/sa cathédrale
Face à un problème nous pouvons poser 2 types de questions :
Questions orientées sur l’analyse du problème (culpabilisantes)
Questions orientées sur la résolution du problème (beaucoup plus efficaces, elles sont utilisées dans la préparation mentale des sportifs et des scolaires en difficultés)
QUE VOULEZ-VOUS A LA PLACE ?
QU’EST-CE QUE CELA VOUS APPORTERA D’IMPORTANT ?
COMMENT ALLEZ-VOUS VOUS Y PRENDRE ?
EN QUOI EST-CE VRAIMENT UTILE POUR VOUS ET VOTRE ENTOURAGE ?
« Prendre une véritable décision, c’est s’engager à obtenir un résultat précis et refuser toute autre possibilité »
Anthony Robbins
3. Gagner la liberté de choisir entre l'anxiété et le bien-être
. Antoine Filissiadis - Va au bout de tes rêves -
« Si l’on ne peut changer le monde, on peut changer sa façon de le regarder et alors le monde change! Formidable !»
Notre "cercle d’influence" englobe tous les faits ou les événements sur lesquels nous avons un levier d'action, un certain contrôle et donc, sur lesquels nous pouvons agir directement.
Plus nous agissons dans notre cercle d’influence, plus il s’agrandit et plus nous maîtrisons nos émotions et nos croyances limitantes et... plus nous avons d'impact sur nos réactions face à la situation.
« Ce ne sont pas les événements de leur vie qui troublent les humains, mais les idées qu’ils s’en font » Epitecte,
Notre "cercle des préoccupations" inclut toutes les choses ou les événements qui nous concernent mais sur lesquels nous n'avons aucun contrôle, nous ne pouvons pas agir. (intempéries...)
"On ne peut pas empêcher les oiseaux noirs de voler au-dessus de notre tête mais on peut les empêcher d'y faire leur nid" Proverbe chinois
Ce sont les personnes dites "réactives" qui se concentrent sur les préoccupations qui se traduisent par la "rumination" (J'en ai marre du travail à distance, on va tous devenir psychotiques .. et , au gouvernement, il n'y a qu'une bande d'incompétents qui ne prennent que de mauvaises décisions... ) la " moralisation" (On ne devrait pas accepter le confinement le week-end, c'est n'importe quoi), la "victimisation" (Tous ces jeunes pré-ados qui font n'importe quoi, on vit une drôle d'époque quand même...)
C'est là le moment que choisissent les personnes dites "proactives" pour lâcher prise afin de préserver leur énergie et leur temps pour se consacrer à l’essentiel, le Présent. La vie leur/vous sera beaucoup plus douce et leur/vos actions plus efficaces face aux embouteillages, pluies de mails, retards, transports, la Covid, le masque, le confinement, les jeunes voyous…
Pour tester la puissance de ce processus, je vous propose 2 expérimentations (d'après S. Covey):
- Reproduire les deux cercles concentriques sur une feuille, d’identifier tous les événements où vous dépensez votre temps et votre énergie dans une journée type. Notez-les dans le cercle approprié.
Exemple : Vous êtes coincé(e) dans un embouteillage et allez arriver en retard à votre rendez-vous. (cercle des préoccupations).
Question : est-ce que je peux y changer quelque chose ?
Réponse : non, mais je peux, éventuellement, prévenir l’entreprise par messagerie ou tout autre biais, ou alors profiter de l'instant pour boire quelques gorgées l'eau, faire 3 grandes respirations en étant centré.e sur mon action, écouter de la musique, des blagues à la radio (éviter les infos en boucle, souvent déprimantes)...
Conclusion : vous évitez de vous stresser, donc vous développez votre cercle d’influence. "je vais déjà arriver en retard, inutile d'être de mauvaise humeur."..
- Ecoutez- vous parler, relevez tous les « il faut », « je dois » (réactifs : je subis) et remplacez-les par :
« je vais », « je décide de », « je fais le choix de » « j’ai envie de » (pro-actifs : je décide de ma vie)
Et prenez juste quelques secondes
pour ressentir, dans votre corps,
les différences de posture, d’énergie, de respiration
et de confiance en vous et en l'énergie vitale.
4. Arrêtons de râler (1)
D’après Christine Lewicki (1)
« L’essentiel, c’est de râler. Ça fait bon genre. »
Michel Audiard dit par Jean Gabin (Mélodie en sous-sol 1963.)
De toutes les façons, les français sont des râleurs, je suis français.e, donc, je râle…
ça me fait du bien, ça me défoule. » « Et une petite cigarette ou un café, derrière tout ça … »
et le reste des auditeurs de renchérir.
Dans ma profession de formatrice-coach en évolution personnelle, j’entends cela au moins 2 à 3 fois par jour. Je me sens parfois envahie par une grande lassitude « ils ne comprennent pas qu’ils entretiennent un mal-être collectif ! » Et là, mon cercle d’influence apparaît : je respire profondément et bois un verre d’eau… 5 secondes et je me ressaisis. Tout va bien. Je me sens apte à travailler calmement.
avant de vouloir changer les autres, il faut se changer soi-même »
dit-on en développement personnel. J’y travaille et c’est loin d’être simple mais tellement valorisant d’y parvenir.
Ma croyance est que le fait de râler sert à s’auto-polluer et polluer son entourage de pensées, de mots et de vibrations toxiques. Râler va d’autant plus alimenter le mal-être qu’il va être partagé avec une partie de l’auditoire.
Râler, c’est tirer tout le monde vers le bas en mettant l’attention de chacun sur ce qui ne va pas »
Laurent Gounelle
Je vous invite à observer une personne qui « râle » : Le visage est tendu, fermé voire grimaçant, les gestes souvent saccadés, le niveau sonore plus élevé, l’ambiance est électrique et contagieuse.,. Ne préférez-vous pas une personne qui voit le bon côté des choses (jardiner, prendre du temps pour soi et sa famille, relever un défi…)
Il est facile de vivre les yeux fermés, en interprétant de travers tout ce que l’on voit »
John Lennon
Christine Lewicki, dans son livre « j’arrête de râler en 21 jours pour retrouver sérénité, calme et plaisir » remarque que râler sert à satisfaire un besoin : être entendu ; exprimer sa frustration ; de compassion ; faire passer son stress…
Elle conclut : est-ce que râler répond vraiment à mon besoin ? Est-ce que ça marche ???
Elle nous propose quelques instants d’introspection :
Quel genre de message partagez-vous aujourd’hui avec votre conjoint, vos enfants, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues et tous ceux qui vous entourent ?
Combien de temps êtes-vous prêt.e à vivre encore entouré.e de ces drames, conflits et malentendus ?
Etes-vous satisfait.e de la vie que vous êtes en train de créer ? Etes-vous heureux.se tous les jours ou en souffrance et en train de râler ?
Gagner la bataille contre le stress, c’est aussi prendre conscience de l’importance des mots sur notre vie et sur celle de ceux qui nous entourent. Pas si simple, mais vraiment vital. C’est une belle récompense en termes d’estime de soi, de confiance en soi, de joie de vivre… pour nous et notre entourage que de veiller aux mots et expressions que nous utilisons.
Je vous encourage, dans un premier temps, à vous exprimer à la forme affirmative et noter la différence (5 mn x 2fois/jour – pendant 21 jours. Cela change la vie et notre communication avec les autres.
Remplacez :
- Ce n’est pas mauvais
- Ce n’est pas faux
- Ce n’est pas vilain
- Elle n’est pas idiote
par
- C’est bon, je préfère xxx
- C’est vrai, c’est exact
- C’est beau, sympathique, original
- Elle est intelligente, compétente, capable de
Notre cerveau, tout comme un ordinateur, ne comprend pas la forme négative. On ne donne jamais de consignes négatives à un ordinateur, cela ne fonctionne pas.
L’inconvénient, c’est que nous, français.es, avons pris cette habitude de ne pas dire avec exactitude ce que nous pensons (par timidité, éducation, facilité, paresse intellectuelle ?) et avons ainsi de sérieuses lacunes de vocabulaire (niv.CE1)
Quels peuvent être les équivalents, à la forme affirmative ? : (quelques solutions en fin de chapitre)
- Tu n’es pas de bonne humeur, ce matin !
- N’aie pas peur !
- Mais non, je ne suis pas en colère !
- Il n’est pas agréable !
- N’oublie pas le pain !
- Ne descendez pas les escaliers en courant !
- Mais non, tu n’es pas nul !